Émission spéciale présidentielles et législatives 2017 : les résolutions des candidats en matière de numérique et de libertés individuelles.
Rétablir le principe fondamental du secret des correspondances (postales, électroniques, etc.) et des télécommunications. Seul un juge pourra ordonner le fichage de ces données.
Interdiction des systèmes de surveillance massive. Retour de l'accord préalable du juge dans toute démarche de surveillance.
Rétablir le principe fondamental d’aller et venir sans avoir l’impression d’être surveillé. Avec réexamen périodique de l’utilité exacte du dispositif des caméras de surveillance et adoption d’une législation beaucoup plus contraignante pour en installer de nouvelles.
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Interdire tout « puçage » (RFID ou autres) sur les êtres humains : Cette interdiction nationale s’accompagnera d’une saisine de l’Organisation des Nations unies pour que ce puçage fasse l’objet d’une interdiction universelle. Seul un juge pourra ordonner le fichage de ces données.
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Protéger les « lanceurs d’alerte »
Garantir le principe du droit à l'anonymat, au déréférencement et à l'oubli sur Internet.
Abroger les lois liberticides sur Internet (LOPPSI2, loi relative au renseignement, réforme de la LCEN, etc).
Veut une souveraineté numérique : La
question de la souveraineté numérique est cruciale et la cécité des pouvoirs publics effrayante : nos stratégies, nos brevets, nos conversations,nos secrets sont à livre ouvert pour autrui. Il faut affirmer une vérité : la souveraineté nationale ne saurait exister sans souveraineté numérique. Briser l'hégémonie américaine dans le domaine.
Le brevet est aujourd’hui le seul outil permettant à une entreprise de garder son avance technologique et de se garantir l’exploitation exclusive de son travail de R&D. En matière logicielle, c'est surtout une entrave au développement.
Supercalculateurs : équiper nos meilleurs laboratoires de 20 supercalculateurs supplémentaires. Classer 100 supercalculateurs dans le top 500 d'ici 2030.
Veut un Google français (il existe déjà
)
Renationaliser Orange et lancer une OPA sur Nokia-Alcatel.
Protéger le capital des pépites Internet, ex : Deezer et Dailymotion.
Exiger l'hébergement des données des Français en France avec le droit à l'oubli.
Faire de la France la championne des logiciels libres, pour garantir la sécurité des
OS utilisés par l'État et les entreprises stratégiques.
Obligés tous les dirigeants à s'équiper de terminaux sécurisés (avec quels
OS et logiciels ?)
Instaurer un open data national.
Travailler avec la communauté du logiciel libre pour concevoir un OS souverain (pour quoi faire ? La sécurité des données est garantie par le code source libre, n'importe quelle distro fait l'affaire. Interdire la vente liée ou vendre des ordinateurs installés avec un
OS GNU/Linux).
Accélérer le plan Très Haut Débit fixe et mobile d'ici 2022.
Dématérialiser l'ensemble des procédures administratives d'ici 2022. Identification numérique unique des usagers auprès de toutes les administrations ; développement des consultations sur internet; co-construction des procédures avec les usagers etc. Simplifier et améliorer les services de l’Etat auprès des usagers grâce à la dématérialisation.Associer les agents publics dans la démarche.
Mettre en place «l’open data» dans les services publics en garantissant la protection des données personnelles des citoyens et les intérêts économiques de la France. L’Etat et les collectivités territoriales ont une mission de collecte et de traitement de l’information. «L’open data» et les API (interfaces de programmation) seront généralisées dans les services numériques de l’administration. A l’heure de l’essor de l’intelligence artificielle (IA), la donnée publique est vitale pour les start-ups françaises.
Télémédecine : permettre le déploiement rapide des objets connectés de santé, notamment pour un meilleur suivi de l’observance des soins à distance ; déployer l’analyse massive des données de santé en utilisant les nouvelles technologies de big data et d’intelligence artificielle ; rendre plus efficient le parcours de soins du patient grâce au développement de plateformes de services numériques.
Engager un programme d’appels à projets européens pour faire de l’Europe le pôle d’innovation dans le domaine de l’intelligence artificielle et de la blockchain.
Assurer la cybersécurité des citoyens, des entreprises et des institutions. Pour cela, modifier le cadre réglementaire européen, d’une part en exigeant que toute activité sensible en Europe soit supportée par des solutions (hardware et software) maîtrisées ; d’autre part en acceptant des dérogations aux règles de la commande publique lorsque notre autonomie stratégique et notre cybersécurité sont en jeu.
Imposer et défendre nos valeurs et nos lois en matière de libertés publiques et de gestion des données personnelles. En particulier, renégocier la réglementation européenne sur les “Données Personnelles”.
Négocier un agenda européen de l’harmonisation fiscale pour limiter les effets de l’optimisation fiscale des géants du numérique.
Généraliser l’enseignement et la formation au numérique à tous les niveaux. Recruter des enseignants en informatique. Transformer le cours de technologie du collège (1h par semaine) en cours de «culture numérique». Encourager le développement de filières universitaires d’excellence (Cybersécurité, IA, …); introduire un module “numérique” dans toutes les formations supérieures, accélérer le développement de la formation professionnelle au numérique.
Optimiser l’offre de l’audiovisuel public en lançant dès le début du mandat une mission de réflexion sur l’évolution des usages et l’adaptation de l’offre du service public aux nouveaux moyens de diffusion qu’entraîne la révolution numérique : applications, replays, téléchargements via ordinateurs, tablettes, téléphone, consoles, montres, etc.
Conserver HADOPI.
Développer le Très Haut Débit fixe et mobile sur l'ensemble du territoire.
Création d'une contribution sociale sur les robots qui alimentera un fonds de transition travail dont le montant servira à créer de nouveaux emplois, notamment en finançant la formation de ces nouveaux salariés.
Par l’usage du numérique, je faciliterai l’entrée dans la DÉMOCRATIE 4.0 par la participation citoyenne à l’élaboration de la loi et des politiques publiques, et par la transparence des décisions publiques.
Nous protégerons les DONNÉES PERSONNELLES de nos concitoyens et garantirons la loyauté des algorithmes.
Renforcer le statut des lanceurs d'alerte avec le concours de l'UE.
Les lobbies ne franchiront plus les portes de l'école (Dédicace à Microsoft).
Instaurer une taxe sur les bénéfices détournés pour les entreprises pratiquant l'optimisation fiscale. Rendre public les impôts et activités pratiquées sur le territoire.
Garantir la diversité culturelle sur les plateformes numériques.
Veut proposer un accord international sur la protection des données et la neutralité du net en convoquant un sommet dès 2018.
Je soutiendrai le logiciel libre, qui contribue à notre souveraineté numérique.
Création d'une banque de données numériques : Les administrations chargées d’autoriser des activités (l’ouverture d’un hôtel, ou l’obtention d’une licence de chauffeur privé, …) devront mettre à disposition leurs données. Face aux géants étrangers, des nouvelles start-ups pourront ainsi s’adresser par exemple à tous les hôteliers pour leur offrir de nouveaux services.
Imposer en France les groupes de l'Internet qui réalise leur chiffre d'affaires sur notre territoire (lutte contre l'optimisation fiscale avec l'UE).
Interdire l'usage des mobiles en primaire et au collège.
Comme si nous avions plus de chances de peser seuls face à la Chine, à la Russie, aux États-Unis (mais aussi face à Google, Apple, Facebook et tous les géants du numérique) plutôt que rassemblésavec 500 millions d’Européens… Le logiciel libre n'est pas attaché à une souveraineté, mais à une communauté partageant les 4 libertés.
Création d'un marché du numérique en Europe, avec un fond de capital-risque pour le développement des starts-up.
Numérisation de l'administration : Tous les renouvellements de documents officiels (carte d’identité, passeport, carte grise, etc.) devront pouvoir se faire en ligne, sans nécessité de se déplacer. Les horaires d’ouverture des services publics seront par ailleurs élargis aux soirées et au samedi pour s’adapter aux nouveaux modes de vie des Français.
Couvrir l'ensemble du territoire en infrastructures très haut débit.
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Reconnaître l'accès à Internet comme un droit fondamental en l'inscrivant dans la Constitution. Promouvoir l'auto-hébergement et les formats ouverts.
Garantir la neutralité du net en investissant dans des infrastructures détenues par le public.
Encadrer la censure et le retrait de contenus illicites par l'autorité judiciaire.
Lutter contre la surveillance généralisée : interdiction du fichage généralisé, mise en place d'une commission d'enquête parlementaire sur les dispositifs de surveillance actuelle et arrêt de ceux jugés contre-productifs et intrusifs. Rénégocier l'accord sur les données personnelles des européens utilisant des solutions étasuniennes. Aide au chiffrement des données. Demander explicitement à l'utilisateur s'il souhaite que ses données soient profilées et lui permettre de refuser.
Généraliser le logiciel libre dans l'administration et les établissements publics. Diriger les commandes publiques vers les logiciels libres. Appliquer l'interdiction de la vente liée. Former les médiateurs du numérique à l'installation, la maintenance et l'utilisation de logiciels libres.
Développer les infrastructures numériques : développement des FAI associatifs (ex: FDN). Faire de la médiation numérique pour tous, et en particulier vers les personnes âgées et les milieux sociaux défavorisés. Soutenir les assos de médiation numérique (des sous pour l'écho des Gnous
). Développer les maisons du numérique, notamment des fablabs.
Le numérique pour l'accès à la culture : supprimer HADOPI et licence globale prélevée par une cotisation sur l'abonnement Internet, interdiction des DRM, création d'une médiathèque publique en ligne.
Création d'un domaine commun comprenant le domaine public et l'ensemble des données non soumis à la propriété intellectuelle.